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Pois mange-tout (Pisum sativum var. saccharatum) : caractéristiques, besoins, entretien, multiplication, ravageurs et maladies

Découvrez les variétés de Pois mange-tout (Pisum sativum var. saccharatum), leur entretien, hivernage et les ravageurs les plus courants !

24 Aug 2025
Tymotea
Légumes
Pois mange-tout (Pisum sativum var. saccharatum) : caractéristiques, besoins, entretien, multiplication, ravageurs et maladies

Culture du Pois mange-tout : variétés, plantation, taille et maladies||||||

Pois mange-tout (Pisum sativum var. saccharatum) : semis, variétés, plantation, taille et maladies – Conseils pour une culture réussie

Lorsque j'ai planté des pois mange-tout pour la première fois, j'attendais avec impatience leur floraison. Mon jardin était plein de vie, et lorsque les petits pois sont apparus, leur goût était si sucré que je devais les manger immédiatement ! Depuis, je les replante chaque printemps, car ils ne sont pas seulement délicieux, mais les enfants adorent aussi cueillir les pois frais directement du jardin.

Le pois mange-tout est une variété spéciale du pois potager (Pisum sativum) (convar. saccharatum), dont non seulement les graines sont sucrées, mais aussi les gousses tendres sont comestibles. Sa gousse est plus large et plus plate, et au moment de la récolte, elle ne développe pas encore cette couche fibreuse et parcheminée qui durcit plus tard chez les pois à écosser.

Grâce à cela, on peut déguster le pois mange-tout avec sa gousse, dont la saveur croquante et sucrée en fait une véritable gourmandise en cuisine. Nous allons passer en revue les bases pour réussir la culture du pois mange-tout – de la préparation du sol et du semis aux conseils d’entretien et à la récolte – enrichies de mes expériences personnelles et astuces éprouvées, afin de profiter d’une récolte abondante.

Les bases de la culture du pois mange-tout

Exigences du sol : Le pois mange-tout est relativement facile à cultiver et se développe bien dans la plupart des sols de jardin. Il préfère les sols limoneux à texture moyenne, bien drainés et riches en humus. Un sol légèrement calcaire, au pH neutre ou faiblement alcalin, est idéal pour lui.

Les sols très argileux ou très sableux et pauvres en nutriments doivent être améliorés avant la plantation : les sols argileux peuvent être allégés par l’incorporation de sable, de compost ou de paillis finement broyé, tandis que les sols sableux peuvent être enrichis avec du compost ou du fumier bien décomposé pour améliorer leur capacité de rétention d’eau et de nutriments. Bien que le pois mange-tout appartienne à la famille des légumineuses et que ses racines hébergent des bactéries fixatrices d’azote qui enrichissent le sol, cette fixation profite surtout aux cultures suivantes.

Ainsi, malgré sa capacité à produire son propre azote, il apprécie une bonne gestion des nutriments : incorporez du compost à l’automne ou au début du printemps, et si nécessaire, un engrais complexe équilibré (NPK) en quantité modérée. Évitez d’appliquer du fumier frais directement, car cela favorise une croissance excessive du feuillage au détriment de la formation des gousses.

Le pois mange-tout a particulièrement besoin de phosphore et de potassium, qui favorisent le développement racinaire et la floraison, tandis qu’il se développe bien sans apport excessif d’azote. Un sol bien structuré et moyennement fertile offre donc les meilleures conditions de départ.

Période de semis : Le pois mange-tout est l’un des légumes les plus précoces à semer, avec une excellente tolérance au froid.

Il peut être semé dès fin février – début mars, dès que le sol est dégelé et travaillable. Les graines germent déjà à une température du sol d’environ 5 °C, et les jeunes plants supportent sans dommage les gelées légères (-2 à -5 °C).

Il ne faut pas tarder à semer, car le pois mange-tout préfère les journées fraîches et longues du printemps : un semis trop tardif (avec l’arrivée de la chaleur estivale et des jours très longs) provoque une floraison prématurée avant que le feuillage ne soit pleinement développé, ce qui réduit considérablement le rendement.

En France, il est donc idéal de semer en mars ; après la mi-avril, le semis devient risqué, sauf avec des variétés adaptées aux semis d’automne ou au repiquage.

L’avantage d’un semis précoce est que la récolte peut commencer fin mai – juin, laissant la place à une culture de deuxième saison dans le même espace.

Mode de plantation : Le pois mange-tout se multiplie toujours par semis direct, la transplantation est déconseillée car il est sensible au dérangement des racines.

Dans un sol bien préparé (bêché, émietté et désherbé), tracez un sillon de 3 à 5 cm de profondeur. La profondeur de semis doit être d’environ 5-6 cm – plus superficielle (5 cm) dans les sols lourds, plus profonde (7-8 cm) dans les sols sableux. Les graines peuvent être semées en ligne, espacées de 5 à 8 cm, ou en poquets de 2-3 graines, avec un espacement de 15-20 cm entre les poquets.

L’espacement entre les rangs est généralement de 25-30 cm, pour éviter que le feuillage dense ne s’ombre mutuellement et pour assurer une bonne circulation d’air. Avant le semis, il est conseillé d’humidifier le sol ou de tremper les graines quelques heures dans l’eau pour favoriser une germination rapide et uniforme.

Après le semis, recouvrez les graines de terre, tassez légèrement pour assurer un bon contact sol-graine, puis arrosez doucement.

Astuce : pour assurer une récolte continue, pratiquez un semis échelonné : semez de nouvelles rangées toutes les 2-3 semaines, ce qui prolonge la saison de récolte, les plants semés plus tard produisant lorsque les premiers sont déjà en fin de cycle.

Système de tuteurage : Selon la variété, le pois mange-tout peut atteindre de 50 cm jusqu’à 1,5-2 mètres de hauteur, généralement plus haut que les pois à écosser classiques.

Pour les variétés grimpantes, il est nécessaire de fournir un support afin que les longues tiges ne traînent pas au sol. Installez dès le semis ou peu après un système simple : piquets de 1 à 1,5 mètre de hauteur le long des rangs, entre lesquels vous tendrez des ficelles solides à plusieurs niveaux, ou utilisez un filet en plastique, en chanvre ou un grillage métallique pour guider les plants.

Les jeunes plants enroulent rapidement leurs vrilles autour du support. Pour les variétés plus basses (<60 cm), cultivées en rangs denses, les plants se soutiennent mutuellement, mais un filet bas (30-50 cm) facilite la récolte et améliore la circulation d’air. Sans support, les tiges couchées au sol sont plus sujettes aux maladies et les gousses peuvent être sales ou pourrir, ce qui justifie l’attention portée à ce point.

Conseils d’entretien durant la végétation

Lumière et température : Le pois mange-tout est une plante exigeante en lumière – il se plaît dans un endroit ensoleillé et lumineux. Il tolère la mi-ombre, mais fleurit moins et produit des tiges plus longues et moins compactes. Il préfère la fraîcheur du début du printemps, avec une température optimale de croissance autour de 16–19 °C. La canicule estivale et les températures prolongées au-dessus de 25 °C lui sont défavorables : même si le feuillage peut rester dense, la formation des gousses diminue, et les gousses existantes restent petites ou mûrissent prématurément (se dessèchent).

Il est donc important de choisir le bon moment pour le semis et, en période de fortes chaleurs, de pailler le sol et d’arroser pour garder les racines au frais.

Arrosage : Le pois mange-tout a des besoins en eau modérés

En cas de printemps pluvieux, il peut pousser sans arrosage supplémentaire, mais pour un développement régulier et une bonne récolte, il faut surveiller l’humidité du sol. Lors de la germination et des premiers stades de croissance, il est crucial que le sol ne sèche pas : en l’absence de pluie suffisante, maintenez le sol légèrement humide, surtout pour assurer une germination uniforme.

Les plants bien établis supportent mieux les courtes périodes de sécheresse grâce à leurs racines profondes, mais ils assèchent aussi le sol autour d’eux.

En cas de printemps sec, un arrosage supplémentaire peut être nécessaire, notamment durant la floraison et la formation des gousses, périodes critiques pour l’apport en eau. Si le feuillage flétrit ou si le sol est trop sec, arrosez pour favoriser la nouaison et garantir une bonne récolte.

Arrosez de préférence tôt le matin, afin que le feuillage sèche rapidement en journée (ce qui limite les maladies fongiques). Évitez l’excès d’eau stagnante, car les racines du pois n’aiment pas l’humidité excessive – assurez-vous que la surface du sol sèche entre deux arrosages.

Le paillage (paille, tontes de gazon en fine couche) aide à conserver l’humidité du sol et à modérer les variations de température, mais veillez à ce que le paillis ne touche pas directement les tiges pour éviter les attaques de limaces.

Apport en nutriments

Si le sol a été bien préparé et enrichi en compost avant le semis, un apport supplémentaire pendant la croissance n’est généralement pas nécessaire. Le pois mange-tout n’a pas besoin d’engrais supplémentaires durant la saison, surtout si le sol est déjà fertile. Évitez les excès d’azote, car les bactéries fixatrices d’azote dans les nodules racinaires fournissent naturellement ce nutriment.

Si les plants présentent des feuilles jaunes ou si le sol est très pauvre, vous pouvez incorporer légèrement dans les rangs un peu de fumier organique composté ou pulvériser un engrais liquide bio (comme un purin d’ortie ou un extrait de lombricompost) avant la floraison.

Vous pouvez aussi apporter un engrais minéral avec un excès modéré de phosphore et potassium.

Veillez cependant à ne pas mettre les granulés d’engrais en contact direct avec les tiges ou les feuilles (risque de brûlure), et arrosez toujours après la fertilisation.

Entretien du sol

Le pois a des racines peu profondes, donc le binage doit être fait avec précaution pour ne pas les endommager. Le désherbage régulier et le travail léger du sol sont importants : les mauvaises herbes concurrencent la plante pour l’eau et les nutriments, et le sol a tendance à se former en croûte après l’arrosage.

Un binage ou un griffage léger entre les rangs maintient la surface du sol aérée et assure une bonne oxygénation des racines.

Associations de plantes : Le pois mange-tout s’intègre parfaitement dans un potager, s’associant bien avec de nombreux légumes et herbes aromatiques.

Les légumes à feuilles comme la laitue ou les épinards sont d’excellents compagnons, car ils sont bas et récoltés rapidement – lorsque le pois commence à pousser, la laitue est déjà récoltée, évitant la compétition.

Parmi les herbes aromatiques, la menthe et la coriandre sont de bons voisins, leurs parfums repoussant certains ravageurs. Les légumes racines comme la carotte et le radis s’associent bien avec le pois, tout comme les courges et les solanacées telles que le concombre, la courgette, la pomme de terre ou la tomate.

Les choux (brocoli, chou-fleur, choux de Bruxelles) ont un effet bénéfique sur le pois, et vice versa : le pois enrichit le sol en azote, tandis que les choux protègent le sol autour du pied du pois. Attention toutefois aux mauvaises associations : le pois ne supporte pas la proximité des alliacées (oignons, ail, poireaux), qu’il vaut mieux éviter de semer juste à côté. Évitez aussi l’association pois-sauge, qui peut nuire au développement mutuel.

En termes de rotation des cultures, le pois est un excellent précédent : grâce à l’azote fixé et à la structure du sol améliorée, presque toutes les cultures suivantes, surtout les légumes gourmands en nutriments ou les choux, peuvent bien réussir. Cependant, ne replantez pas de pois ou d’autres légumineuses au même endroit avant 4-5 ans, pour éviter l’accumulation de ravageurs et maladies dans le sol.

Maladies et ravageurs courants – identification et lutte

Le pois mange-tout pousse rapidement et reste sain dans de bonnes conditions, mais comme toutes les cultures, il a ses ravageurs et maladies spécifiques. La prévention est essentielle : respectez la rotation des cultures, les associations recommandées, et assurez une bonne nutrition et hydratation.

Évitez les plantations trop denses, car une mauvaise aération favorise les maladies fongiques – éclaircissez, tuteurez, et éliminez les parties trop encombrées si nécessaire. Parmi les ravageurs, le plus important est le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum), qui colonise les extrémités des tiges et le dessous des feuilles.

Ses piqûres affaiblissent la plante, déforment les jeunes pousses et les fleurs, et en cas d’infestation sévère, les gousses peuvent être déformées ou tomber. De plus, les pucerons transmettent de nombreux virus (comme les virus de la mosaïque), même en faible nombre. Pour lutter, pulvérisez les colonies avec de l’eau savonneuse douce ou une décoction d’ortie, ou utilisez un insecticide bio (comme l’huile de neem) en début d’infestation.

Favorisez aussi les ennemis naturels des pucerons (coccinelles, larves de syrphes) dans votre jardin pour réguler leur population. Un autre ravageur fréquent est le charançon du pois ou bruche du pois (Bruchus pisorum), un petit coléoptère qui pond dans les graines. Ses larves creusent des galeries dans les gousses et consomment les graines, rendant la récolte trouée et vermoulue. La lutte est difficile : la meilleure méthode est la prévention par rotation des cultures et l’élimination rigoureuse des récoltes infestées.

Les chenilles de noctuelles (comme la teigne du robinier) rongent aussi les gousses, laissant de petites ouvertures et traces de morsure. En cas d’attaque, récoltez et détruisez immédiatement les gousses touchées.

Les ravageurs du sol, tels que les larves de diverses noctuelles, peuvent ronger les racines et les tiges basses – la rotation, le nettoyage du sol et, si nécessaire, la désinfection peuvent aider à les contrôler.

Au printemps humide, les limaces et escargots peuvent endommager les jeunes pousses et feuilles ; utilisez des pièges à bière, ramassez-les à la main ou appliquez des répulsifs organiques contre ces mollusques.

Maladies : Parmi les maladies fongiques, l’oïdium est la plus fréquente sur le pois mange-tout : par temps chaud et humide, un voile blanc poudreux apparaît sur les feuilles et les tiges.

Les parties infectées voient leur croissance ralentie, et peuvent se dessécher en cas d’attaque sévère. Pour prévenir, assurez une bonne aération et évitez un excès d’azote ; en cas d’infection, traitez avec un fongicide à base de soufre ou une pulvérisation maison au bicarbonate de soude.

La mildiou (peronosporose du pois) peut apparaître par temps frais et pluvieux : taches jaune-vert sur le dessus des feuilles, et un feutrage gris-violet sur le dessous. Là aussi, la prévention est clé (rotation, variétés résistantes, traitements au cuivre si nécessaire).

Deux maladies importantes du sol peuvent aussi affecter le pois : la pourriture des racines et collet causée par les champignons Fusarium, et diverses maladies bactériennes de flétrissement.

Ces maladies provoquent jaunissement, flétrissement et souvent des taches sur les feuilles. Si vous voyez un plant flétrir sans raison apparente, arrachez-le : si les racines sont brunes et pourries, la plante est infectée – éliminez-la et détruisez-la. La désinfection du sol en jardin familial est difficile, mais évitez de replanter des légumineuses au même endroit pendant quelques années.

Enfin, la rouille du pois forme des pustules poudreuses orange-brun sur les feuilles en fin d’été, mais elle est rarement problématique. Les virus (comme le virus de la mosaïque du pois) se contrôlent surtout par la prévention : semences saines, lutte contre les pucerons, et élimination des plants symptomatiques.

Avec un bon suivi, les maladies et ravageurs du pois mange-tout restent maîtrisables. En fin de saison, récoltez tous les plants (ne laissez pas de tiges jaunies, gousses ou racines sur place) et travaillez le sol pour réduire la survie des parasites hivernants.

Cela crée un environnement plus sain pour la culture suivante.

Expériences personnelles et astuces éprouvées

Après plusieurs années de culture en petit jardin, j’ai pu identifier ce qui favorise un meilleur rendement. Voici quelques astuces et retours d’expérience :

  • Trempage avant semis : J’ai remarqué que tremper les graines accélère nettement la germination. En général, je laisse les graines de pois mange-tout tremper une nuit dans de l’eau tiède (ou une infusion de camomille) avant de semer. Les graines gonflées germent quelques jours plus tôt, ce qui uniformise la levée. Attention à ne pas semer des graines trop humides dans un sol sec, au risque de dessécher les germes.

  • Semis échelonné : Pour une récolte continue, je ne sème pas tout en une fois, mais en deux ou trois fois. La première série est semée début mars, la suivante environ deux semaines plus tard. Ainsi, les rangs semés en second commencent à produire quand les premiers finissent. Cette astuce prolonge la saison de pois mange-tout d’environ un mois. (Je ne sème pas au-delà de la mi-été à cause du climat ; ma saison s’étend généralement de fin mai à début juillet.)

  • Éclaircissage et taille : Si la levée est trop dense, je préfère éclaircir un peu les rangs pour éviter que les plants ne se gênent. Je supprime les pousses les plus faibles à la base, en laissant environ 8-10 cm entre chaque plant. Cela réduit les risques de maladies fongiques. Autre astuce : quand les plants atteignent le haut du tuteur, je pince les extrémités des tiges. Cela stimule la croissance des branches latérales et favorise la formation des gousses plutôt que l’allongement des tiges. Le pied devient plus buissonnant et la récolte plus facile.

  • Installation du support à temps : Il est important que le filet ou les piquets soient installés dès que le pois mesure 5-10 cm de hauteur. Une année, j’ai tardé à mettre les piquets, et il a été difficile de poser le filet sans casser les tiges emmêlées au sol. En installant tôt le support, les plants s’y accrochent naturellement et poussent bien droits. Je tuteure aussi souvent les deux côtés du rang pour plus de stabilité face au vent.

  • Paillage et maintien de l’humidité : En cas de printemps sec, j’ai constaté que pailler le sol aide beaucoup. Quand les plants atteignent environ 15 cm, je couvre les inter-rangs d’une fine couche de paillis (paille par exemple). Cela conserve l’humidité et garde la zone racinaire fraîche, ce qui évite un dessèchement rapide en cas de forte chaleur. Je veille à ce que le paillis ne touche pas les tiges et je place des appâts à limaces, car l’humidité attire ces nuisibles.

  • Récolte régulière : Le conseil le plus important : récoltez les gousses régulièrement ! En récoltant chaque jour, la plante produit de nouvelles fleurs et continue à fructifier. Si on laisse trop de gousses mûres sur pied, la plante arrête de fleurir. Je cueille les gousses jeunes, avant que les graines ne soient bien formées, ce qui les rend plus sucrées et croquantes. Pour la récolte, il faut détacher délicatement la gousse avec deux doigts, en évitant de casser la tige fine.

  • Récolte de graines : Enfin, je garde toujours quelques gousses entières sur pied pour qu’elles mûrissent complètement en fin de saison. Je les récolte une fois sèches sur la plante, j’extrais les graines que je conserve dans un endroit frais et sec. Cela me permet d’avoir mes propres graines pour l’année suivante. Il est important de ne récolter que sur des plants sains et d’éliminer les résidus végétaux pour éviter la prolifération des ravageurs.

Récolte et conservation

Le pois mange-tout est une plante à cycle court ; selon la variété et la météo, la récolte peut commencer environ 8 à 12 semaines après le semis. En général, les premiers pois mange-tout peuvent être récoltés fin mai, avec un pic de production en juin.

Il est conseillé de récolter les gousses jeunes et tendres : elles sont les plus savoureuses quand les graines à l’intérieur commencent à gonfler mais ne sont pas encore pleinement développées (la gousse est alors plate ou légèrement bombée).

Si on laisse trop longtemps les gousses sur la plante, elles épaississent, les graines durcissent, une couche parcheminée peut se former à l’intérieur, et elles perdent la douceur et le croquant qui font leur intérêt.

Il faut donc récolter quotidiennement ou tous les deux jours en période de production intense, car de nouvelles gousses mûres apparaissent fréquemment. La récolte est meilleure le matin, quand l’air est frais et les gousses bien pleines (elles sont alors les plus croquantes). Pour cueillir, tenez la plante d’une main et détachez la gousse avec l’autre, en évitant de casser la tige.

Veillez à éliminer les gousses abîmées ou malades. La saison se termine lorsque la plante cesse de fleurir et que les feuilles jaunissent – à ce moment, récoltez aussi les dernières gousses, même petites.

Après la récolte, il est conseillé d’enlever ou de couper les résidus végétaux. Beaucoup recommandent de laisser les racines se décomposer sur place (car elles contiennent de l’azote fixé), ce que je fais aussi : je coupe les tiges à la base et laisse les racines dans le sol.

Consommez les pois mange-tout fraîchement récoltés rapidement ou conservez-les au frais, car leur teneur en sucre diminue rapidement à température ambiante. Au réfrigérateur, ils se conservent 4 à 5 jours sans perte de qualité. Placez-les dans un sac plastique perforé ou enveloppés dans un linge humide, et rangez-les dans le bac à légumes pour ralentir le flétrissement.

Pour de plus grandes quantités, la congélation est une excellente méthode pour conserver le pois mange-tout. Lavez les gousses fraîches, nettoyez les extrémités (enlevez le filament si présent), puis blanchissez-les 3-5 minutes dans de l’eau bouillante. Refroidissez-les immédiatement dans de l’eau glacée ou sous un jet d’eau froide pour préserver leur couleur verte vive. Séchez-les bien, puis emballez-les en portions dans des sacs congélation en éliminant l’air.

Au congélateur, ils se conservent 12 à 18 mois sans perte notable de qualité. Pour

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